Régater au coeur de la ville en F18 c'est incroyable (même sous un ciel maussade) ! photo: FT

Pour une première, l’équipe jeune et dynamique des Marins de la Lune a réussi son coup.Pas moins de 7 courses le samedi, soit 6 heures sur l’eau le terme de raid n’est ainsi pas galvaudé. Avec 3 courses de plus le dimanche dans des conditions entre 3 et 12 noeuds, les 9 équipages présents s’en sont donné à coeur joie. Les spectateurs du bord de Garonne n’en revenaient pas de voir les F18 glisser sous spi une coque en l’air à près de 15 noeuds.

« Regatta in the city » sur le modèle des Extreme 40 ou AC45 c’est possible  en F18

Le club présidé par Clement Salzes, avec la complicité d’Alain Jacob le président du comité de course,  ont su donner aux compétiteurs présents des régates denses, variées à la mode de la Coupe de l’América: départ au portant avec toute la toile, courses courtes et combats de gladiateurs dans un stade nautique préservé entre deux ponts de la ville sur un virage du fleuve.  D’un côté la rive droite verdoyante et de l’autre le coeur de la capitale de l’Aquitaine. Dans ces conditions complexes, les 9 équipages ont vécu des heures fortes dont les courses du dimanche devant les caméras de FR3 ! Ici le F18 est idéal car maniable, suffisamment toilé pour être spectaculaire et rapide dès 7/8 noeuds de vent.

Joutes sur la Garonne pour marins habiles et entraînés: « la crème remonte toujours »

Départ sous spi au contact. photo FT

Les départs au portant sous spi demandaient une grande  maîtrise et une bonne dose d’agressivité, des vents très variables, un courant fort avec des zones de jeu à repérer, les rives, limites latérales comme pour la Coupe mais en dur et pas virtuelles, généraient des nombreuses manoeuvres et exigeaient une totale clairvoyance dans un exercice particulièrement physique. A un endroit la risée tamponnait sur les structures, 50 mètres plus loin avec l’angle du fleuve, c’était un joli couloir canalisé. Il fallait une belle capacité de manoeuvres, un oeil expert et foin de loterie. La chance peut avoir sa place sur un jet de dés, pas sur plusieurs dizaines. Ici réside la grande force sportive des courses courtes et nombreuses. A l’opposé de l’aléa induit par une unique medal-race devant clôturer une semaine de régates. Un autre sujet ? ;-)

Duels entre Damien Iehl/Emeric Dary très réguliers et vainqueurs au général et la fougue des juniors Thomas Tiffon/Charlie Biardeau

Dans ces conditions, on a pu voir de longs duels passionnants et acharnés entre les rives de la Garonne, avec les vainqueurs très réguliers de l’épreuve le très expérimenté Damien Iehl ex n°1 mondial du match-race associé avec Emeric Dary Champion du Monde Hobie Wild-Cat 2013 et l’équipage espoir composé de Thomas Tiffon et Charlie Biardeau issu de la filière jeune catamaran et élevé sur l’Estuaire de la Gironde . Lalou Roucayrol le navigateur en multicoques 50 pieds et voisin du Verdon découvrant le catamaran de sport et la F18 n’a  pourtant pas été ridicule dans ces joutes, sortant une paire de belles courses. Benjamin Dutreux et Jérôme Siri complètent un podium âprement disputé. Les résultats complets: ici

Après Kiel, Travemünde et Paris, Bordeaux s’inscrit avec cette épreuve dans ce format qui nécessite des gladiateurs de la voile prêts pour cette régate moderne télévisuelle et animée qui permet au plus grand nombre de découvrir notre sport. A quand un circuit européen ?

Et une très belle couverture média pour cette épreuve.

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