Laetitia Lefevre et Fiona Cauvin, Championne d'Europe vont défendre leur titre. photo ©Mairie de Cannes

Elles seront le porte drapeau  des français à Noordwijk, à l’occasion de la soirée d’ouverture du Championnat d’Europe qui se tiendra du 20 au 29 juillet. Les cannoises remettent leur titre de championnes d’Europe féminines en jeu. Petit jeu de questions/réponses.

Depuis de temps que vous naviguez ensemble? Avez-vous toujours navigué sur des Hobie ?

Toutes les deux, on s’est connu au club de voile de Cannes jeunesse lorsqu’on avait 7 ans il y a donc 16 ans! On a commencé l’optimist ensemble puis la planche à voile et le cata. On régate ensemble en Hobie cat 16 depuis 5 ans mais on ne fait que les régates car nos études ne nous permettent pas de nous entraîner…
Et d’ailleurs, nous voudrions énormément remercier notre club Cannes Jeunesse qui prête le bateau pour que l’on puisse continuer à régater.

Et cette Coupe nationale Hobie à Chatelaillon ?

La Coupe Nationale 2017 a été pour nous une nouvelle expérience très enrichissante tant au niveau navigation qu’au niveau humain. Sur l’eau, nous avons eu beaucoup de chance au niveau météo! Quasiment que du soleil et nous avons pu nous battre dans toutes conditions de vent et de mer.  A terre, l’organisation était parfaite! Les membres du club nous ont accueillis les bras ouverts et ont toujours été disponible pour nous. Les soirées ont apporté une ambiance de folie et nous avons dansé jusqu’au bout de la nuit! Un vrai week-end « Hobie way of life »
Sur l’eau nous avons 3 moments mémorables:
-un exceptionnel dessalage sous spi où une vague nous a retournée comme une crêpe
-nous avons aussi eu le plaisir de croiser un filet de pêche qui nous a violement arrêté et nous a valu un petit tour dans l’eau
-et enfin, nous garderons en mémoire une manche ou nous passons la 1ere bouée très en avance par rapport au reste de la flotte… malheureusement, Orion Martin et Cédric Bader nous ont tout de même rattrapés et passés devant. Mais c’était super sympa de se battre avec eux… c’est certainement dans ces moments que l’ont apprend le plus !
Sudistes et équipage féminin, nous sommes bien plus à l’aise dans le petit temps…. c’est d’ailleurs quand le vent était faible que nous faisons les meilleures manches. Cependant, nous sommes beaucoup plus à l’aise que les années précédentes dans le gros temps, lorsqu’il y a du vent nous sommes juste obligées d’adapter notre navigation et de naviguer un peu plus « calmement ».
Le premier jour n’a pas été évident pour nous… même si le vent n’était pas extrêmement fort, la taille des vagues et le fait qu’elles soient très rapprochées nous a vraiment mis en difficulté… mais on a tenu bon.

Vous naviguez toujours en spi ?

Oui nous avons décidé de naviguer avec le spi parce qu’on s’amuse plus… sans le spi les descentes sont longues, et Fiona qui est équipière a tendance a s’ennuyer.
En plus lorsqu’il y a du vent les sensations sont beaucoup plus sympa. Donc dès que l’on peut on navigue avec le spi.

Quel est votre prochain défi pour 2017 ?

Notre prochain défi c’est l’européen 2017 Hobie Cat, qui aura lieu aux Pays-Bas à Noordwijk fin Juillet. Nous avons vraiment hâte de remettre en jeu notre titre de championnes d’Europe féminines. Cette année ce sera certainement difficile pour nous car nous avons entendu dire qu’il y avait souvent du vent fort à Noordwijk… mais on a hâte!

Pas seulement parce qu'il a fait du Tornado ;-) photo FT

Raison n°5: parce qu’il est double Champion Olympique

C’est le seul français en voile, dans ce cas, au moment où la France est candidate aux JO de 2024, c’est un  plus indéniable dans la candidature tricolore.  Il connaît et la mécanique du haut-niveau et aussi celle du succès répété. Au stade où est tombé la fédération c’est nécessaire.

Raison n° 4: il connaît bien la fédération, les logiques de ministère et l’entreprise

Sportif de haut niveau, c’est une connaissance intime de la mécanique fédérale du club à l’équipe de France. Une brillante reconversion via HEC, Nicolas Hénard  a eu le privilège de collaborer avec Jean-François Deniau guerrier/écrivain/académicien, grand serviteur de l’Etat . Ils ont effectué ensemble une célèbre traversée de l’atlantique. Il sait donc ce qu’est l’intérêt général et les rouages des ministères. Enfin et ce n’est pas inutile vu l’effondrement du budget fédéral pris en étau entre la baisse des licenciés et le maintien de dépenses inutiles et somptuaires, Nicolas Hénard a su effectuer une remarquable carrière dans le privé.

Raison n°3: car il ne prétend pas tout savoir

Contrairement à ceux qui  diffusent des pensums de 70 pages alors que leurs idées calamiteuses (intersérie imposée, haut-niveau étanche, cloisonnement des niveaux de pratiques, haine des classes) sont à l’origine du déclin fédéral, Nicolas Hénard écoute ceux qui se battent sur le terrain pour des petites équipes de club, réussissent à salarier un ou deux permanents, lancent un projet sportif pour adulte, se décalent par rapport aux oukazes de supports de la rue bocquillon, rapportent une médaille de Championnat de France…

Raison n°2: parce que son équipe s’avère forte et expérimentée et son programme intelligent

Des voileux de tous niveaux, de toutes origines, un kiteur (Nicolas Hénard ne confond pas fédération et  annexion sauvage ). 75% de têtes nouvelles, c’est le renouveau dans la continuité. Des Champions (beaucoup), des techniciens très pointus (Jean-Pierre Salou), des arbitres, des dirigeants de clubs, de  CDV et de ligues forment un pack remarquable. Frédérique Pfeiffer administratrice sortante de Changeons NOTRE fédération, apporte l’analyse et les préconisations de ce mouvement issu du terrain en 2012 et qui a disséqué les erreurs de Jean-Pierre Champion. L’actuel président qui soutient aujourd’hui l’autre liste . Sans éluder les difficultés, le programme de Nicolas Hénard s’avère joyeux (« Réjouissons nous de voir des voiles sur l’eau ! »), vif, malin et pragmatique.

Raison n°1: car la lame de fond est en train de bousculer le système en place

En Nouvelle Aquitaine, les trois (3 !) candidats, dont une sortante,  de la liste soutenue par Jean-Pierre Champion,  écartés par les clubs pour représenter la ligue à l’AG élective… Ce qui pose un vrai souci de légitimité pour la liste soutenue par l’actuel président de la FFVoile. Malgré les pressions amicales ou pas, les petites ligues élisent des délégués pas très enclins à voter pour la liste  soutenue par  un Jean-Pierre Champion, qui n’ose même pas se représenter . Un des plus grands clubs de France qui innove et vote en interne pour Hénard, écarte un sortant/candidat sur la liste soutenu par l’actuel président. La Bretagne en feu, où les clubs menacent de quitter la fédération et où le président de ligue comprend enfin l’écart entre les clubs et la fédération. Un CDV nordiste où le président sortant est écarté malgré la présence et le soutien de Jean-Pierre Champion, complète un tableau qui explique l’agressivité à laquelle doit faire face Nicolas Hénard.

Plus que le rejet de l’échec de la méthode de Jean-Pierre Champion (Londres, Awoo, WS, baisse constante des licenciés, perte des partenaires, budget en déficit), c’est bien la dynamique de la lame de fond, qui vient des licenciés et des clubs,  qui porte et doit  permettre à Nicolas Hénard d’être un grand Président de la FFVoile.

Franck Tiffon, administrateur de la FFVoile (2012/2017), liste Changeons NOTRE fédération.

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