Superbe clip: enjoy !

Les Classe C continuent d’être à la pointe de la technologie de la voile moderne et fait nouveau les tops guns mondiaux & helvéto-frenchies (so chic, isn’t it) du catamaran de sport ont investi et littéralement survolé la dernière édition de cette épreuve jusqu’à présent le pré-carré de techno-addicts purement buveurs de bières et notoirement anglo-saxons.

Epiméthée se prend les pieds dans le tapis

Relire en décembre 2013 les avis émis par des « spécialistes » sur le catamaran de sport en match race s’avère savoureux et parfois hilarant. Manifestement, certains ne comprennent rien à l’évolution du sport voile. Ce sont les mêmes qui n’ont pas perçu la concurrence très rude d’une compétition qui a vu un triomphe technologique et sportif tricolore avec une croix rouge, sur une emblématique régate qui n’a de petite que le nom. La dernière illustration de cet aveuglement est constitué par les écrits de Cédric F. (élu fédéral…) à propos de Franck Cammas: « …son succès quasi anecdotique sur la Little cup (il n’y avait pas de concurrence réelle) » sic. Avec la ridicule « mini coupe » de la novlangue fédérale on peut constater que l’amélioration de la connaissance et donc de la considération pour notre sport nécessite encore une bonne dose d’indulgence et de patiente pédagogie.

Tandis que Prométhée est sur deux foils

Beaucoup plus intéressant est ce qui se dessine à Genève pour 2015 pour les Classe C. Cette petite coupe à mi-chemin dans le temps vers la grande va être l’occasion de concrétiser les avancées techniques et de maîtrise du vol sur une paire de foils. Ingénieurs, architectes et techniciens francophones vont pouvoir montrer un savoir faire nécessaire pour jouer et gagner la 35ème Coupe de l’América. C’est cela qui s’avère excitant au plus haut point.

Outre l’aspect financier et technique, le match dans le match des écuries francophones (Groupama, Hydros, Challenge France) repose sur des ténors du circuits français du catamaran de sport passés par le Hobie Cat 16 et/ou la Formule 18. Citons: Cédric Bader, Billy Besson, Gurvan Bontemps, Louis Viat, une mention particulière pour l’ingénieur et responsable du projet Hydros: Jérémie Lagarrigue, sans oublier l’insatiable Franck Cammas dont chacun des succès redouble l’appétit et construit les prochains challenges. Rien d’anecdotique ici, CQFD.

Preview To The 2013 C-Class Catamaran Championship By Freddie Reed from CClassCats on Vimeo.

Alors que la Coupe de l’America n’est pas encore terminée, c’est en ce dimanche 21 septembre que commencent les épreuves de l’International C-Class Catamaran Championship plus connu sous le nom de Petite Coupe. Cette année la compétition se déroule à Falmouth en Angleterre dans un environnement champêtre et un plan d’eau délicat. Cette compétition autrefois très anglo-saxonne, réunie huit équipes et onze catamarans provenant des Etats-Unis, de Suisse, du Portugal, d’Angleterre, du Canada, d’Espagne et de France . Le premier départ fut chaud, mais le retour du brouillard eu raison de cette course d’ouverture qui a été annulée.

Les bateaux qui volent seront-ils les plus rapides ?

Groupama de Franck Cammas et Hydros de Jérémie Lagarrigue ont des catamarans qui volent et font figure de favoris. Lors des premiers essais rien ne semble joué, mais chacun montre-t-il toutes ses cartes ? L’impatience est grande autant chez les compétiteurs que pour les observateurs.  Saluons le livre streaming, même si dans le brouillard ce n’était pas facile. Le team portugais a déjà connu une casse sérieuse (bras de liaison) ces catas constituent l’extrême pointe de l’application technologiques en voile, pas étonnant que la « grande Coupe » s’en inspire directement. Ces libellules géantes sont devenus plutôt esthétiques, ce qui ne gâche rien. 3 jours de qualifications puis les duels constituent une grille de régate intéressante.

La french-(cat)touch en force pour faire mieux que Spithill et Ashby.

Que ce soit  Challenge France avec Gurvan Bontemps, Groupama avec Franck Cammas et Louis Viat, Hydros SUI 1 pour Billy Besson et Jérémie Lagarrigue et même Invictus qui voit embarquer Cédric Bader, la french (cat)touch issue du HC16 et de la F18 est  présente sur 4 des 11 catamarans en lice. La participation de Mischa Heemskerk, Bastiaan Tentij (SUI2) sur l’autre catamaran volant d’Hydros montre l’intérêt des top sailors du catamaran de prendre le titre aux canadiens. Fred Eaton et Magnus Clarke qui l’avait emporté pour la seconde fois consécutive en 2010 devant un équipage australien composé de Glenn Ashby (ETNZ) et James Spithill (Oracle), les deux amis qui s’affrontent aujourd’hui sur des gros Classe C de 72 pieds. On peut regretter que le chantier de Michel Desjoyaux ait renoncé à cette fête qui s’avère une manière habile économiquement d’aborder les enjeux techniques d’une grande Coupe. Sauf si cette dernière retourne aux bateaux lourds et lents. Ce qui reste, même en cas de victoire de Grant Dalton le boss d’ETNZ, peu probable.

11 Classe C, des générations différentes, les écarts de performances seront-ils importants ? photo: Nicolas Félix

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