Le spectacle final va commencer, la dramaturgie est en place: un defender avec un handicap de deux points infligé suite une tricherie avérée sur le circuit préalable des AC45 monotypes, des catamarans gigantesques (trop ?) avec des ailes rigides qui volent et dépassent les 45 noeuds, tout est prêt pour vivre l’acte décisif de cette 34ème Coupe de l’América. Certains pleurnichent, regrettent les bateaux qui traînent du plomb et les régates en-dessous 10 noeuds. Perso j’aime bien les bateaux en bois, mais la nostalgie et le match-race en monotype, d’évidence, ne sont pas les sujets de cette compétition.

La Coupe demeure une bataille d’architectes, d’armateurs fortunés et de constructeurs pour être le plus rapide. Les catamarans légers et véloces font simplement tomber l’illusion entretenue par des bateaux lourds et lents des régates serrées.

Statistique à l’appui il est facile de constater que les deux points constituent un handicap assez relatif sur l’eau, mais qui permet d’alimenter les buses, pardon, le buzz. En effet, généralement le vainqueur écrase le vaincu. Ce qui confirme que l’histoire de l’América Cup est moins une histoire de technique de match-race entre deux bateaux équivalents, qu’une bataille d’architectes, d’armateurs fortunés et de constructeurs pour être le le plus rapide. Et l’argent amènent parmi les meilleurs marins. Marins dont le talent pour gagner est aussi d’intégrer l’écurie la plus avancée technologiquement avec les moyens qui vont avec.

Et là, l’argumentation, romantique certes, des tenants d’une pseudo tradition de duel avec circling, manoeuvres élégantes et photogéniques, tombe face aux chiffres froids. Avant le plus rapide passait devant mais comme la différence potentielle était infîme, 5% de 5 noeuds, cela fait 1/4 noeuds et c’est pas beaucoup , l’humiliation pouvait durer un certain temps. Cela créait l’illusion de régates serrées, uniquement l’illusion. Cette compétition c’est de la F1, et comme en voiture, sauf casse et glorieuse incertitude du sport, le bateaux le plus rapide l’emporte. L’interview de Gino Morelli s’avère sur cette question particulièrement éclairante.

Ceci dit, soyons fou un instant et imaginons que ces deux points soient décisifs…

PS: le replay des deux premières courses

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