Le ridicule de l’affaire Classe A où le Président Champion a du éteindre l’incendie allumé  par un département voile légère consternant et rappelé aux fondamentaux par un Andrew Landenberger pédagogue, illustre qu’en 2016 nous restons avec  une fédération incapable d’appréhender les évolutions de notre sport. Ce qui dépasse les Classe A, le catamaran ou le kite surf.

Il se pose la question de la lucidité de certains dirigeants  plus intéressés de savoir comment délivrer des licences sans passer par les clubs,  préserver leur hochet de pouvoir en réduisant le pouvoir des petits clubs, que d’analyser la situation et leurs échecs, écouter et proposer.

La baisse constante des licenciés volontaires clubs depuis 5 ans, s’avère ici moins affligeante que le triste spectacle du département « développement » qui essaie de nous faire croire que  les passeports des vacanciers suffisent à faire le succès des clubs. Le bureau de la FFVoile refuse toute innovation. D’autant plus si cette dynamique nouvelle passe par les pouilleux du catamaran de sport.

La raison invoquée : trop cher ! Ben voyons, c’est moins que la soirée des Champions ou le bénéfice 2015 de la FFVoile… Faire des bénéfices et payer des impôts s’avèrent plus prioritaires que l’aide aux projets sportifs des clubs, ou aux grands champions dont l’image est exploitée par une fédération alors qu’ils doivent remettre de leur poche pour rapporter des titres …

Vous avez un goût amer dans la bouche, cela se comprend.

Pour le bureau exécutif fédéral , afin d’équilibrer un fragile budget 2016, il vaut mieux taper dans les (conséquentes) réserves  faites sur l’argent des licences et de l’Etat pour  envoyer des dignitaires à Rio que d’aider les projets sportifs des clubs…

Ces informations car les  clubs FFVoile méritent mieux qu’une assemblée générale d’une fédération qui ressemble à un congrès du parti communiste nord-coréen où des dirigeant s’auto-congratulent dans le  mépris d’une vie démocratique élémentaire. Contrairement au moindre bulletin municipal où chacun des élus peut s’exprimer officiellement, les dirigeants de la FFVoile refusent un temps de parole aux représentants de 13% des licenciés à l’assemblée générale avant de soumettre aux vote des bilans univoques.

Cette attitude anti-démocratique est la même qui a fait rejeter notre projet  où le choix des délégués régionaux par les clubs à l’AG nationale repose sur une présentation de projets par des candidats. Ici la comparaison avec la fédération australienne est douloureuse: c’est incroyable et cela fait rêver, une fédération humble, qui informe et qui demande l’avis de ses membres !

Voici donc le projet , amendable sûrement, venant des expériences terrains. A faire circuler dans vos clubs ;-)

Franck Tiffon, administrateur de la FFVoile liste Frédérique Pfeiffer « Changeons NOTRE fédération »

changeonsnotrefederation.org #Horizon2020FFVoile

Dans 10 ans combien aurons-nous de catsailors français(es) dans le top 10 mondial ? photo: FT.

Après quatre jours variés et complexes selon Cammas, le top 10 de la première épreuve 2015 de la sailing world cup  permet de constater que le catamaran de sport sur le support olympique regroupe des profils variés mais avec des tendances lourdes.  Et que la culture française de l’olympisme sur deux coques constitue un atout qui permet aux tricolores de briller dans cette discipline d’une voile olympique, pas pour les nuls, qui mérite sans doute mieux qu’un descriptif sans histoire.

Placer trois équipages dans le top 10 d’une épreuve mondiale n’est pas anodin

Deux médailles en or (1988, 1992),  des accessits à chaque fois le catamaran de sport apporte plus que son lot de performances depuis 30 ans à la France. Si on compare les moyens consacrés par la FFVoile avec d’autres disciplines cela pourraît laisser à penser que moins, c’est plus de médailles. Cela reste du mauvais esprit. Plus sérieusement, la culture catamaran du haut niveau française pèse lourd et  se transmet de coach en coach spécialisés et passionnés. Les jeunes en profitent, des groupes se font et au moins cinq équipages français forment un pack unique au monde, une  force de frappe redoutable pour progresser: Besson/Riou, Vaireaux/Audinet, Cammas/DeTurkheim, Ogereau/Vandame et les petits jeunes Laugier/Bellet.

Dans ce contexte un ou deux catamarans supplémentaires au JO et le fait que le top 10 mondial soit représenté sur les jeux et non la stupide règle imposée à la voile d’un équipage par nation rapporterait des médailles à la France comme en ski-cross ou potentiellement en perche. Voilà une action, M. Champion, a mener à l’ISAF et au CIO. Ne serait-ce que pour argumenter afin que l’Etat désargenté mais qui veut de la médaille, continue de financer la fédération, non ?

Tout le monde peut espérer briller en cata de sport mais avoir joué en Hobie Cat 16, Tornado et Formule 18 s’avère  statistiquement incontournable

40% des barreurs du top 10 après 4 jours variables et compliqués, sont passés par les flottes intenses avec les jolies voiles en couleurs et coques à bascule. Ne compter pas sur moi pour rappeler que c’est le support que la FFVoile a supprimé de la filière jeune en 2013. 20% sont des ex-Tornadistes, 30% issus de la formation noble du dériveur et ont su s’adapter au monde de la vitesse pour chasser la médaille. Cammas complète ce top 10, la star vient du large et de la F18 avec une équipière lasérienne. Un petit mot sur Iker Martinez l’Espagnol confirme que faire du deux coques c’est pas aussi facile que ça, même quand on vient d’un support véloce.

Le catamaran de sport de vieux ?

La persistance des ex-Tornadistes illustre que quand on commence le catamaran on n’en sort pas. Aussi et surtout que le  jeu de la régate rapide demande une expérience importante. Certains persiflerons que le poste de barreur n’est pas trop physique d’où Figueroa, Bundock et d’autres athlètes qui peuvent encore jouer. Et faire progresser les plus jeunes, rétorquerons les sages ;-) .

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