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La soumission australienne approuvée: "evaluate, select and introduce as soon as possible, suitable equipment for the Open Multihull event at the ISAF Youth Sailing World Championship"

Si le Nacra 17 est confirmé pour Tokyo, la grande nouveauté ISAFienne du meeting 2013 est de remettre sur la table le support jeune. Comme il était facile de le pressentir en se penchant sur les soumissions. Les mauvaises langues diront que la soumission australienne définie assez finement un produit d’un célèbre faiseur kangourou et que le Viper longtemps favori pour l’Olympe ferait un excellent lot de consolation support jeune. Au moins il y a ouverture du jeu. Nacra déjà comblé, reste à Falcon ou au Cirrus Q à monter un jeu d’appendices sustentatoires. Plus sérieusement, dans la formation des jeunes ont peut se demander si un support avec foils s’avère bien en phase avec l’apprentissage du jeu de la régate pour des moins de 19 ans… qui ont déjà un programme chargé entre: finesse des virements, le cadre (cet inconnu) et la maîtrise du départ. Mais ces détails,  l’ISAF s’en moque, faut que ça brille et que ça soit à la mode. Amen.

La politique fédérale du forceps et de l’élite de flottille, déjà dans l’échec, tombe ainsi complètement à plat.

Ici l’aveuglement et le manque de discernement du département voile légère de la ffvoile et de la commission jeune  qui ont institué  un Championnat espoir mélangeant deux supports s’avère maintenant flagrant. Au lieu de respecter le choix des clubs pour la flotte de formation des espoirs (HC16 ou SL16), la politique de sortir le HC16 de la filière jeune par des quotas dissuasifs et sans rapport avec la flotte internationale, se révèle aujourd’hui particulièrement inutile et à courte vue. Elle se confirme même  contre-productive pour la filière catamaran dans son ensemble qui continue a être celle qui a le moins de titre pour pratiquants jeunes (et plus de titre féminin depuis 2012, un peu couillon avec une pratique olympique mixte…)

En effet, il n’y pas eu de transfert de série mais des pratiquants qui en viennent à négliger un  Championnat de France sportivement abaissé. La question est comment vont faire les clubs pour gérer une nouvelle flotte, plutôt technique ? Une des réponses pourraît être laissons  l’ISAF, ISAFer et surtout les pratiquants et les clubs décider de ce qu’ils entendent faire. Je sais, c’est révolutionnaire.


Superbe clip: enjoy !

Les Classe C continuent d’être à la pointe de la technologie de la voile moderne et fait nouveau les tops guns mondiaux & helvéto-frenchies (so chic, isn’t it) du catamaran de sport ont investi et littéralement survolé la dernière édition de cette épreuve jusqu’à présent le pré-carré de techno-addicts purement buveurs de bières et notoirement anglo-saxons.

Epiméthée se prend les pieds dans le tapis

Relire en décembre 2013 les avis émis par des « spécialistes » sur le catamaran de sport en match race s’avère savoureux et parfois hilarant. Manifestement, certains ne comprennent rien à l’évolution du sport voile. Ce sont les mêmes qui n’ont pas perçu la concurrence très rude d’une compétition qui a vu un triomphe technologique et sportif tricolore avec une croix rouge, sur une emblématique régate qui n’a de petite que le nom. La dernière illustration de cet aveuglement est constitué par les écrits de Cédric F. (élu fédéral…) à propos de Franck Cammas: « …son succès quasi anecdotique sur la Little cup (il n’y avait pas de concurrence réelle) » sic. Avec la ridicule « mini coupe » de la novlangue fédérale on peut constater que l’amélioration de la connaissance et donc de la considération pour notre sport nécessite encore une bonne dose d’indulgence et de patiente pédagogie.

Tandis que Prométhée est sur deux foils

Beaucoup plus intéressant est ce qui se dessine à Genève pour 2015 pour les Classe C. Cette petite coupe à mi-chemin dans le temps vers la grande va être l’occasion de concrétiser les avancées techniques et de maîtrise du vol sur une paire de foils. Ingénieurs, architectes et techniciens francophones vont pouvoir montrer un savoir faire nécessaire pour jouer et gagner la 35ème Coupe de l’América. C’est cela qui s’avère excitant au plus haut point.

Outre l’aspect financier et technique, le match dans le match des écuries francophones (Groupama, Hydros, Challenge France) repose sur des ténors du circuits français du catamaran de sport passés par le Hobie Cat 16 et/ou la Formule 18. Citons: Cédric Bader, Billy Besson, Gurvan Bontemps, Louis Viat, une mention particulière pour l’ingénieur et responsable du projet Hydros: Jérémie Lagarrigue, sans oublier l’insatiable Franck Cammas dont chacun des succès redouble l’appétit et construit les prochains challenges. Rien d’anecdotique ici, CQFD.

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