Les blacks impériaux. photo ACEA.

Joli départ en tête pour Oracle, une boulette en bas (cf. Pierre Le Clainche: Slingsby avoue la boulette à la porte sous le vent, droit dans les yeux : « oui c’était une connerie ») pour le defender et les Kiwis laminent les Oracles boys dans la remontée au près (85 secondes… sur un bord, ça fait mal). A l’issue de cette course 5  Spithill joue son joker et repousse la course 6 à Jeudi: « Ils sont meilleurs que nous, surtout au près. Nous devons absolument progresser » justifie-t-il. « Nous jouons cette carte pour être certains d’être prêts en vue du prochain duel ». Le skipper du defender complète, lucide: « Notre défaite n’était pas seulement due à un déficit de performances au près. Nous avons commis d’autres erreurs, lors des virements par exemple, que nous devons absolument améliorer » explique Jimmy Spithill. « Nous devons monter en puissance. Nous ne nous cherchons pas d’excuse. Nous nous retirons pour mettre toutes les chances de notre côté  ».

Emirates Team New Zealand mène désormais le score 4 à 0, suite à leur nouvelle victoire décrochée avec 1 minute et 5 secondes d’avance sur leur adversaire. L’équipe qui parviendra à totaliser 9 points en premier remportera la 34ème America’s Cup. Pour les Kiwis, cela signifie que la victoire n’est plus qu’à cinq points et mais qu’ORACLE TEAM USA doit encore en signer dix, en raison de la pénalité imposée par le Jury International.

A l’heure matinale où j’écris le replay youtube est bloqué…. merci Canal +.

High in the sky.

Deux fusées qui se tirent la bourre à 23 noeuds au près, du contrôle, des enfournements (bien les coques fines d’Oracle ici), Dean Barker qui cabre son 72 pieds comme une vulgaire mobylette, les gerbes d’eau à près de 40 noeuds sur le bord d’arrivée avec les deux monstres dans un mouchoir de poche (8 secondes !), le grand spectacle offert est un cadeau pour notre sport. Coutts et Ellison ont réussi leur pari hier soir. Non pas seulement, car Oracle a gagné une première course et réduit le score à 3 pour ETNZ et -1 pour le defender. Simplement, car ce qui était dans leur petit film de synthèse de présentation de janvier 2011 de leur projet fou, prémonitoirement (car à l’époque voler n’était pas prévu) sous titré « flying on the water » se joue aujourd’hui sous nos yeux. Bravo messieurs, job done.

Quelle réussite ! Et bravo aux marins à bord ce qu’ils font est sportivement incroyable, les sons à bord révèlent la férocité de l’engagement physique nécessaire.  Le talent ici est aussi dans l’équipe technique qui  capte et produit les images. C’est  la combinaison du catamaran et de cette production moderne qui transforme notre sport en un incroyable et sidérant spectacle.

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