Remarquable organisation à terre comme en mer

Ce mondial a tout de même mis en relief le savoir faire américain en terme d’organisation d’événement. Ce fut le meilleur championnat du monde auquel j’ai participé. Conditions de rêves, repas très conviviaux et appréciés des coureurs tous les soirs, bénévoles mobilisés et très sympathiques… Bref une réussite d’ores et déjà sur le plan humain.

Ensuite les parcours et les conditions de navigation ont été proches de la perfection : 13-18 noeuds quasiment tous les jours avec du soleil, des parcours très bien mouillés sur lesquels nous faisions deux tours sans être gênés par la flotte suivante. Trois manches par jour d’une heure de moyenne avec un temps d’attente très faible entre chacune d’entre elles.

Un beau championnat du monde californien pour Pierre avec Antoine Joubert.

Un top 10 largement accessible mais qui nécessite de l’entraînement

Pour ce que est de notre résultat personnel nous sommes évidemment déçu par rapport à notre performance de l’année précédente (NDLR: 15ème cette année, 8ème l’année dernière) mais à la fois lucide sur le manque d’entraînement de notre équipage. Au final on s’aperçoit tout de même que le top 10 était largement accessible (cf: le nombre de points qui nous sépare du 7eme, Darren Bundock) avec davantage de maîtrise sur les manches finales.

Deux générations de F18

Ce championnat montre également que le circuit Formule 18 navigue à deux vitesses : les Nacra, C2, Phantom et Cirrus R possèdent un net avantage sur les bateaux de seconde génération tels que le Tiger, le Capricorn et peut être même le Nacra de première génération (MK1) et le Wild Cat.

Du F18 au Nacra 17

Désormais Antoine et moi nous tournons vers l’olympisme et sa préparation en Nacra 17. Nous allons continuer à naviguer ensemble sur le circuit F18 lorsque nos emplois du temps seront compatibles.
Le prochain mondial en Italie devrait ravir tous les régatiers de la classe…

Une seule course a permis aux français de s'imposer sur le Phantom. photo: Franck Tiffon

C’est le vent du désert qui a bloqué la pompe thermique. Ce qui a permis une seule course dans des conditions légères  et très variables pour cette dernière journée de Championnat du Monde . Olivier Backès emporte son second titre de Champion du Monde F18 après celui de 2010 sur WildCat/Sail Innovation avec Arnaud Jarlegan. C’est le premier pour Matthieu Vandame son équipier, les deux français ont fait une semaine extrêmement régulière avec un BFD comme unique plomb, il leur a suffit de terminer 15ème de cette 13èmes course pour s’assurer du titre . Le vent plus faible que les jours précédant à favorisé le retour sur le podium du Nacra des français et néo-suisses: Billy Besson et Jérémie Lagarrigue qui laissent la médaille en chocolat à Misha Hermskeerk et Bastian Tantij sur Cirrus R. Double Cocorico ! Les Hollandais sur C2: Oscar Zeekant/Karel Begeman s’intercalent parmi les gaulois et ils sont vice-Champions du Monde. 9ème: Gurvan Bontemps Benjamin Amiot et 11ème Emmanuel Boulogne avec Frédéric Moreau font que la France est bien, avec la Hollande(4 équipages bataves dans le top 10), le pays majeur de la F18. Ces deux nations sont aussi celles où la série est la plus développées.

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