Chercher l'erreur ! Ou volonté de cacher ce qui fâche ?

Un relevé de décisions du Conseil d’Administration de la FFVoile publié avec 5 mois de retard. Un souci, sans doute ;-) …*

Le mépris pour les jeunes qui ont choisi le catamaran de sport est à son comble

Cette publication est faite en même temps que les règles des Championnats de France 2013… qui suppriment encore (après la suppression du titre 15.5 filles en 2012) un titre catamaran espoir et c’est une première fait courir deux supports très différents (HC16 et SL16) en temps réel pour un seul et même titre.

Dans la même veine du ridicule sportif, je propose 420 et 29er ensemble en 2014 ou Mistral et RSX pour les planches… Les espoirs en cata sont aussi nombreux que ceux en PAV et presque aussi nombreux que les jeunes en dériveurs. Le jeunes qui font du catamaran de sport ont droit en 2013 à 4 fois moins de titres ouverts que ces autres pratiques.

C’est injuste, sportivement incompréhensible et pourtant le texte se félicite de l’importance du travail de concertation et de réflexion (sic). Nous constatons, au contraire,que ces réformes sont sans aucune écoute du terrain, ni du simple constat des effectifs ni du matériel dans les clubs.

Les titres de Champion de France des classes  en « promotion »

Enfin, le choix du terme de promotion pour les Championnats de France des classes réservés aux plus de 18 ans dévalorise ces titres et méconnaît la valeur sportive nécessaire pour les acquérir.  Celle ou celui qui gagnera le Championnat de France Classe A, Dart 18, F18, HC16, mais aussi 470, 5O5, Europe n’est pas en catégorie « promotion ». Ces titres, en temps réel valent sportivement cher sur l’eau. Un open de France ou un Championnat de France intersérie relèvent eux de la promotion nécessaire à notre sport. Le terme élite ajouté au Championnat de France à venir des Nacra 17 suffit à le différencier. Il n’est donc pas nécessaire de rabaisser les pratiquants nationaux et internationaux qui sont sur les autres séries de catamaran ou de la voile légère, hors olympisme.

A lire:
http://tinyurl.com/anedsv6

*suite une remarque judicieuse il convient de noter que le relevé du précédent CA du 24 février 2012 a été publié avant le 28 février.

Quatre (4 !) 420 sur une finale régionale jeune dont un entraîneur, dans le même temps plus de vingt catamarans espoirs.

Malgré une dizaine d’Optimists financés par l’argent public, la série historique draine dans cette même région à peine plus de mômes, minimes, que les Tykas antédiluviens. Alors que la filière Opti  dispose de moyens, structures et entraîneurs dédiés, sans commune mesure avec le zéro pointé du cata pour minimes.

Car même le co-financement fédéral pour amorcer le bas de la série cata en Tyka est bien fini depuis 2007.
En attendant les gamins ont envie de vitesse et de surf.
Ce qui nécessite aussi finesse et équilibre.

Il y a donc un décalage important, une espèce d’inertie entre le terrain et les aspirations pour une pratique vélique du XXIème siècle.

Le retour au JO, la manne estivale pour les clubs (peu de vacanciers louent des nouveaux dériveurs si un cata est à côté…), le spectacle incroyable des AC45 font que le catamaran est LA pratique voile légère sportive qui regroupe le plus d’atouts pour un développement populaire.

L’image d’engins de plage colle à notre sport. Tant mieux ! Laissons les auto-proclamés experts de  la régate à faible vitesse , découvrir l’anticipation nécessaire et les subtilités du jeu entre 15 et 20 noeuds.

On est bien d’accord: à 4 noeuds tu as le temps d’analyser ou de voir le cadre  et s’infliger une paire de virements bascules prête moins à conséquence que sur un HC16 ;-) .

Certains continuent à critiquer ce qu’ils ne comprennent pas. Les vrais cadors humblement s’y collent.
Philippe Presti fait partie de ceux là. Sa victoire à Sanguinet en Classe A sur une pourtant modeste grade 4 n’est pas anodine. Bravo M. Presti !

La mixité Olympique imposée spécifiquement à notre sport est une nouvelle dimension, comment dire, complexe.

C’est surtout une nouvelle ouverture plus que les foils ou le mât carbone du Nacra 17. L’exclusion  de nos frères et surtout nos soeurs planchistes, du rendez-vous des années bissextiles, peut faciliter l’absorption de cette contrainte, qui fait fi des politiques et pratiques sportives existantes, où la non mixitude représente 80% des équipages.

Franck Tiffon-Terrade

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