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A suivre en cliquant sur l'image... FORZA !!! les frenchies !

Du vrai haut niveau où il faut gagner sa place sur l’eau !

Mondial Hobie Cat 16: c’est la finale: le néo-calédonien Jérôme Le Gal et son équipier italien Marco Iazzetti ont laissé le leadership provisoire à la légende Gavin Colby/ Josie Mark. Les doubles Champions d’Europe Orion Martin, Charlotte Hilliard souffrent un peu quand le vent monte mais s’accrochent au podium, juste devant Cam Owen et Susie Gant. Orion et Charlotte ont la rage de grands Champions, rage qu’ils partagent avec Jérôme Le Gal qui défend son titre.

Les australiens ne s’y trompent pas, que ce soit Nina Curtis qui équipe Darren Bundock en Nacra 17 ou les « éternels » espoirs Jason Waterhouse – Lisa Darmanin seulement 10ème, dont le classement permet de voir que la régate est énorme dans le top de la flotte. On peut souligner ainsi la particulièrement remarquable 6ème place (modifié: « )  des jeunes néo-calédoniens Enguerrand et Cyriaque Thomas. Bravo les frangins  (« ) !

Ce qui se passe en France dans le même temps est bien médiocre et montre l’absence de vision d’une partie des dirigeants de la FFVoile.

Alors que 500 régatiers de plus de 25 nations s’affrontent à armes égales (les 60 HC16 fournis par l’usine sont tirés au sort à chaque course). Pendant ce temps en France un grand pays du catamaran avec les meilleurs sportifs, le président de la FFVoile écrit à l’association française Hobie pour essayer de scinder la flotte du Championnat de France HC16 classique.

Décryptage et dessous de l’histoire: encore agacé par le succès du Championnat de France 2013 Hobie 16 (51 équipages), le département voile légère, au lieu de féliciter et d’encourager la classe Hobie,  retente le coup d’un mois avant l’épreuve, en essayant d’implanter deux catégories (spi et classique) sur un même Championnat de France. Cela afin de diviser, diminuer la forte dynamique de la classe. La lettre ouverte de la présidente de la classe Hobie, Françoise Dettling avait permis de lever ce piège grossier. La FFVoile faisant marche arrière toute en faisant porter le chapeau, comble  d’élégance, aux organisateurs. 3 mois après les mêmes remettent le couvert…et le président signe le courrier. Enfin Monsieur Champion, un peu de sérieux !

Et le même président de ladite fédération qui ne cofinance que des dériveurs fabriqués à l’étranger en 2014 (avec ou sans appel d’offres ?),  refuse d’accorder un titre pour les -25 ans HC16 spi  sur la Coupe Nationale. Soit le refus d’ un vrai titre espoir puisque le Championnat de France intitulé espoir n’est ouvert qu’aux catégories cadets et juniors, mais pas aux …espoirs. Etonnant non ? Dans le même temps la FFVoile déplore la baisse générale des licenciés et particulièrement celle des 19-25 ans. Vous avez dit absurde ?

Donc en 2014, la lutte fédérale contre la dynamique des classes continue, c’est pathétique. Le département voile légère ne sait toujours pas profiter du travail des bénévoles des classes (F18, Classe A, HC, Dart…). La commission technique catamaran ne propose rien de concret. Et ce sont des gens venus du dériveur, qui sont sans doute compétent pour les 1/2 bateaux, on s’en fiche un peu ici ( ;-) ), qui écrivent depuis trop longtemps maintenant la politique du catamaran en France.

A l’ère du défi français qui passe par l’AC45 et l’Extreme 40 pour côtoyer le gratin mondial. Au moment où les prétendants à la Coupe de l’América se retrouvent sur le Championnat du Monde Classe A et volent . Après un Championnat du Monde F18 qui a vu Spithill/Ashby en 2010 (19ème…) et le vainqueur du Vendée Globe 4ème cette année (160 équipages, 21 nations), régater avec une grande partie des prétendants à Rio et bien le catamaran n’est pas dans le plan d’excellence sportive FFVoile 2014/2017 qui énonce de manière limitative: voile Olympique, habitable et funboard. Mais oublie le catamaran.

A l’heure de la finale de ces incroyables Championnats du Monde Hobie Cat 16, le support iconique du catamaran de sport par lequel sont passé 3 membres sur 4 de l’équipe de France 2014 Nacra 17 et 7 membres sur 10 de la délégation française Nacra 17 à Palma le mois prochain, il est consternant de voir que c’est le même support que la FFVoile vient d’éjecter de la filière jeune.

Franck Tiffon, administrateur de la FFVoile, liste « Changeons NOTRE fédération »

PS : Dernier jour du Championnat du Monde HC16 pour les locaux. Gavin Colby (pour la deuxième fois) et Josie Mark, Champions du Monde de Hobie Cat 16. 3 équipages français dans le top ten. Jérôme Le Gal sur le podium Orion Martin, Charlotte Hilliard 7ème, les frères Thomas 9ème, Bravo ! Même si on peut rajouter qu’une aide fédérale aurait permis de bousculer, encore plus, nos camarades kangourous à domicile. Fédération Australienne qui selon Steve Brewin alloue un pot de 100.000 $ aux top 5 mondiaux. En France pour ce budget on a un nouveau logo fédéral.

Image/lien vers une vidéo de l'équipage sudiste inscrit à la SWC de Miami

Le Nacra 17 s’impose au fil des mois comme la série de voile légère Olympique la plus intéressante à suivre et pas seulement pour les cata-addicts. Le support est techniquement évolué. Les régates sont, malgré le format ISAFien, potentiellement les plus télégéniques.

Même la mixitude imposée comme spécificité/frein au catamaran par le puissant  lobby des dinosaures du 1/2 bateau lent, ouvre une dimension complexe  certes pour ceux qui visent la performance, mais place définitivement notre sport dans un cadre moderne.

La confrontation des « nouveaux » venus avec un maître comme Bundock peut donner un piment incroyable à cette saison mondiale n° 2 du Nacra 17.  Et les stars d’autres pratiques comme Cammas ou Martinez qui choisissent le catamaran confèrent la touche people . Ce dernier montre au passage, qu’il n’est pas si simple de faire du catamaran.

La série Olympique s’inscrit naturellement dans une perspective qui va de la pratique populaire locale estivale et majoritaire des plages, jusqu’au graal international ; la Coupe de l’América en passant par le HC16, la F18 et toutes les classes internationales fortes du catamaran de sport qui vole sur une coque ou une paire de foils.

Bien malin qui peut affirmer aujourd’hui savoir quel équipage va représenter la France en 2016 à Rio dans la série reine de la voile légère.

Loin de vouloir faire un pronostic, un rapide état des lieux permet de  constater qu’une  demi-douzaine d’équipages est en lice. Autant en plus, déjà sur le support, prennent leur ticket dans la file pour Tokyo 2020 et sans doute 2024 où la France (donc La Rochelle 80%, Marseille 15%, ou Brest 5%, selon la dernière météo à 10 ans, mais c’est un autre sujet ;-) ) devra batailler avec l’Afrique du Sud pour gagner ses jeux du centenaire.  Billy Besson / Marie Riou, les Champions du Monde en titre, Franck Cammas / Sophie de Turkheim, les Champions de France, Moana Vaireaux / Manon Audinet, vice-Champions d’Europe constituent une première et incroyable  liste de titrés en 2013.

Oublier François Morvan, bronze sur l’Européen avec Marie Riou qui est un banc de touche particulièrement luxueux, serait terrible et illustre la bêtise sportive de la règle (économique): un équipage par nation.

Audrey Ogereau et Matthieu Vandame sont bien plus que des simples partenaires d’entraînement: car souvent devant à mi-parcours des semaines de régates (Mondial, Euro et France). C’est le seul équipage français avec barreuse à avoir fait le  Nacra 17 circus international en 2013. Il possède un redoutable potentiel d’apprentissage, lié à la jeunesse d’Audrey, Championne de France HC16 espoir en 2012 (Le Championnat  supprimé par la FFVoile...).

Ingrid Petitjean – Olivier Backès seul équipage français inscrit à Miami (SWC)

Tandis que l’équipe de France passe un hiver studieux  au Maroc, et comme les hollandais, ont fait le choix de l’impasse sur Miami, les sudistes Petijean/Backès vont se confronter en ce début de saison à la flotte mixte. Couple à la ville et sur l’eau, ils ont résolu une équation importante d’un système de recherche de performance qui doit inclure la durée d’une Olympiade (ou 2). Les jeunes parents se remettent dans le bain avant leurs concurrents, c’est cohérent avec une saison 2012 tronquée pour raison d’heureux évènement.

A suivre de très près cet équipage a un vécu significatif de l’Olympisme. Olivier Backès est un barreur, expert du catamaran. Avec Ingrid Petitjean, issue du dériveur, ils ont fait le choix de la barreuse. L’équipier sera redoutable, même si, sur les photos, son arbalète est plutôt basse  et nécessite sans doute, encore un peu de muscu et de boîtes de thon ;-) . Surtout, Olivier Backès est ingénieur et excellent metteur au point. Cet équipage ne sera donc pas désarçonné par la dimension matériel qu’induit le revirement pitoyable et ISAFesque de l’hiver. Même si les promesses n’engagent que ceux qui les croient, le fait que les Nacra 17 ne seront pas tirés au sort à Rio, redonne une importance significative à la préparation du support.

En terme de budget, les sudistes ont déjà un  laboratoire pharmaceutique qui utilise leur image dans des pub. grands publics. S’ils ne peuvent rivaliser avec le staff de Cammas, cela leur confère une autonomie non négligeable pour mener une campagne qui s’annonce ouverte.

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